JNOUN, spectacle autour des violences sexuelles et sexistes au collège
Les violences sexuelles portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne, à son intégrité physique et psychologique.
La victime d’une agression sexuelle n’est jamais responsable des violences qu’elle a subies.
La plupart des agressions sexuelles sont commises par une personne connue de la victime.
Si toi ou quelqu’un•e que tu connais a besoin d’aide, il est important de ne pas garder ça pour toi et d’en parler :
Tu peux appeler ou aller sur le tchat !
Tu peux également aller directement dans un commissariat.
Tu peux aussi en parler à d’autres adultes de confiance : prof, CPE, infirmier / infirmière, parent, oncle, tante, médecin, psy, éducateur / éducatrice, animateur / animatrice, assistant social / assistante sociale.
Pour être sûr•e d’être entendu•e, n’hésite pas à en parler à au moins trois adultes.
D’autres structures peuvent t’aider :
3018 (harcèlement/cyberharcèlement)
3114 (prévention du suicide)
Réseau santé jeunes
Lorsqu’on vit une situation stressante, on peut se sentir comme bloqué•e, paralysé•e, parce qu’on ne parvient pas à gérer la situation.
On appelle ça la sidération.
On peut aussi parfois se sentir comme « hors de son corps », un peu comme si on vivait la situation de l’extérieur, ou que l’on regardait la scène d’un film.
Certaines personnes, à la suite d’une agression, peuvent avoir des souvenirs de la situation sous forme de flashs. On peut aussi avoir du mal à dormir, à se concentrer, se sentir irritable ou vulnérable.
Les souvenirs d’une agression sexuelle ou d’un viol peuvent parfois ressurgir longtemps après les faits.
Dans tous ces cas, il est important de trouver de l’aide et, si tu en ressens le besoin, de pouvoir en parler à un•e adulte de confiance.
Les relations amoureuses et sexuelles devraient toujours être souhaitées et appréciées par chacun•e des partenaires. On a toujours le droit de changer d’avis. On a le droit d’avoir envie d’avoir une relation sexuelle avec quelqu’un•e à certains moments et pas à d’autres.
En couple, il est important de savoir exprimer ses désirs, ses dégoûts et ses craintes. Sortir avec quelqu’un•e ne veut pas dire qu’on lui appartient ou que l’autre nous appartient.
Sa ou son partenaire doit toujours respecter le refus de l’autre. Forcer quelqu’un•e à une relation sexuelle, c’est grave et c’est interdit par la loi.
Parfois, il y a des contacts sexuels qui semblent consentis mais qui sont quand même interdits, par exemple quand il y a une différence d’âge.
Tu as eu une relation sexuelle et tu souhaites vérifier si c’était OK ?
https://consentement.info/ok
Tu veux savoir si tu as été victime de violences sexuelles ?
https://violences-sexuelles.info/aide-relations-sexuelles/
Tout contact sexuel, avec une zone intime du corps, commis par un ou plusieurs individus avec violence, contrainte, menace ou surprise est interdit et puni par la loi. Tu veux en savoir plus sur ce que dit la loi ?
https://violences-sexuelles.info/
Tu veux en savoir plus sur le consentement ?
https://consentement.info/
Tu veux en savoir plus sur la sexualité ?
https://www.onsexprime.fr/
Les violences sexuelles sont souvent l’expression d’une domination d’une personne sur une autre. Elles touchent aussi bien les filles que les garçons.
Aujourd’hui, en France, grâce à de nombreuses luttes féministes, la loi ne fait plus aucune distinction entre les femmes et les hommes, qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Dans les faits, des inégalités perdurent et légitiment bien souvent la violence d’hommes sur des femmes. Le sexisme et les stéréotypes de genre participent à reproduire cette violence.
Tu veux en savoir plus sur l’évolution du droit des femmes : https://www.lumni.fr/video/petite-histoire-du-droit-des-femmes
Les stéréotypes de genre
Quand on regarde certaines vidéos, certaines séries, ou quand on écoute certaines personnes, on peut avoir l’impression qu’il y a des activités ou des comportements réservé•e•s aux filles ou aux garçons. Mais c’est souvent caricatural. On appelle ça les stéréotypes de genre.
Si tu veux réfléchir à tes propres stéréotypes de genre, tu peux te poser ces questions :
• Qu’est-ce que c’est, pour moi, une « vraie » fille ? Un « vrai » garçon ?
• Qu’est-ce qu’on attend de moi en tant que fille/garçon dans ma famille ? Au collège ? Dans la société ?
• Quel•le•s seraient les qualités et les défauts de la fille « parfaite » / du garçon « parfait » ?
Tu veux en savoir plus sur les stéréotypes de genre https://www.onsexprime.fr/les-genres-et-les-orientations/comprendre-les-genres/filles-garcons-tous-tes-pareil-le-s
Les mythes autour de la virilité et de la féminité
Pendant longtemps, les enfants et les adolescents entendaient des phrases comme : « Un mec, un vrai, il doit être fort, il doit être courageux, il doit protéger sa femme et ses enfants. Une fille comme il faut, elle doit être douce et belle, elle doit prendre soin de son homme et de ses enfants ».
Ces clichés sont encore parfois présents dans la sphère publique et médiatique : films, publicités, clips, réseaux sociaux… Ils participent à enfermer les filles et les garçons dans des rôles de forts et de faibles, de dominants et de dominées. Ils peuvent affecter les relations amoureuses et contribuer aux violences sexuelles.
Effet de groupe
Parfois, sous la pression de ses ami•e•s ou d’autres personnes, on peut faire des choses qu’on ne ferait pas si on était seul•e. Malheureusement, ça peut avoir des conséquences graves, pour soi ou pour les autres.
Il est important de savoir résister quand une ou plusieurs personnes te poussent à faire quelque chose de néfaste pour toi-même ou pour quelqu’un•e d’autre.
Quand tu hésites, parce que ça te met mal à l’aise ou parce que tu ne sais pas ce qui est autorisé ou interdit, le mieux, c’est d’en parler à des adultes de confiance.
Comment peut-on apprendre à se respecter et à respecter les autres ?
C’est l’un des objectifs de l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité. S’il n’y a pas d’intervention sur ce thème dans ton collège, tu peux aller voir la direction (principal•e, CPE, etc.) pour en réclamer. La direction de ton collège a l’obligation de mettre en place cette intervention.
Les violences sexuelles peuvent avoir un impact lourd sur la santé physique et mentale.
Si tu es concerné•e de près ou de loin par des violences sexuelles, tu peux trouver du soutien et être accompagné•e : tu peux avoir besoin de sécurité, d’une aide médicale ou psychologique, d’une aide juridique, ou encore d’une aide sociale ou financière.
Sécurité
Si tu te sens en danger, tu peux appeler la police au 17.
Aide médicale ou psychologique
Beaucoup de professionnels de la santé peuvent t’aider : infirmiers / infirmières, psychologues, médecins, assistants sociaux / assistantes sociales.
Tu peux aussi te rendre dans la Maison des ados la plus proche.
https://www.filsantejeunes.com/carte_mda
Si tu as des pensées suicidaires, tu peux appeler le 3114, la ligne de prévention du suicide. C’est un numéro confidentiel et gratuit.
En cas d’urgence médicale ou psychologique, appelle le SAMU au 15 ou les pompiers au 18.
Aide juridique
Tu peux obtenir gratuitement des conseils et une aide juridique dans le Point Justice le plus proche de toi.
http://www.annuaires.justice.gouv.fr/annuaires-12162/les-point-justice-34055.html
Aide sociale ou financière
Les assistants sociaux / assistantes sociales de ton collège peuvent aussi t’aider (conseils, aide dans les liens avec ta famille…).
Tu peux également te rendre dans un Centre de Planification et Éducation Familiale, ou une association d’aide aux victimes, comme celles du réseau France Victime.
https://www.france-victimes.fr/
Si tu veux en apprendre plus sur ces sujets (et d’autres), voici quelques lectures conseillées :
Ados, sexe et genres (Véronique Baranska, 2023)
isbn 9782848357881
Cahier de bonheur (rien que) pour les ados (Sébastien Brochot, 2020)
isbn 9782379030352
Ceci n’est pas un livre de sexe (Chusita, 2018)
isbn 9782092581230
Code junior (Dominique Chagnollaud de Sabouret, 2023)
isbn 9782247223701
Comme une chaleur dans un feu de camp (Amélie Panneton, 2017)
isbn 9782897810306
Le consentement, on en parle ? (Justin Hancock, 2022)
isbn 9782075160810
Ma tante est un cachalot (Anne Provoost, 2013)
isbn 9782874261992
Questions d’ados (Collectif, 2023)
isbn 9791030706031
Tout nu ! (Myriam Daguzan Bernier, 2020)
isbn 9782352632863
Si un livre te met mal à l’aise, te questionne, ou au contraire te passionne, tu peux en parler avec d’autres personnes. C’est important que tu puisses échanger sur tes ressentis si tu en ressens le besoin.



